Les secrets
Son lit est un bain d'eau salée. De la pluie oculaire en barrage de couvertures, filtrée par les cils d'un ange.
Es-tu l'une d'entre elles? Celles qui se baignent dans la tristesse du seigneur, et dans le sang de la tromperie.
Regarde sous le plancher, cherche les secrets que j'ai caché. Prends-les ces secrets, sache-le, je n'en veux plus ici.
Noie-les au fond du puits, et même lorsque le puits sera sec, brûle-les au fond du four, et même si ce four se salira, nettoie-le, passe l'éponge, et cette éponge contaminée, jette-la au loin dans la rivière où elle coulera, et chaque matin à la pêche, tu repêchera ces secrets pour souper, et lorsqu'ils entreront encore en toi, l'amertume renaîtra au fond de ta gorge.
Tranche-la.
C'est la seule façon d'en finir.
Un lit d'eau salée, de la pluie oculaire, des centaines en quarantaine, l'ange ligotée trempe dans ton regret.
Le ralenti
Les mains silencieuses
Les baisers silencieux.
Glisse ton nez sur le mien.
Les sourires silencieux.
Mes baisers imprécis
Sur tes hanches chaudes
Ces caresses étourdies
Et nos mains qui maraudent.
dimanche 22 avril 2012
samedi 21 avril 2012
Le geai bleu
Au feu les bûches, elles brûlent et chauffent la demeure. Le curé est sur le perron du presbytère, il prie les anges. Il prie les joies de la passion, celles d'aimer sans l'être, celles du désir inexpiable. Parfois, il regardait parfois dans la direction de la vitrine, et se dirigeait vers la vitrine en traversant le chemin. Il se paonadait d'une robe noire et de son livre sacré, il entrait derrière la vitrine et nous lisions parfois des simulacres des paradoxes et parfois des amertumes derrière la vitrine.
Un rôti cuit dans le poêle, en haut de l'escalier ça sent le rôti. Je suis couché par terre et mes cils battent comme les ailes d'un geai bleu blessé, sur les palissades de la ville orange. L'oracle de la tour du nord est seul comme le curé. Les geais bleu volent sur des miles à la ronde, sifflant la douleur de l'équivoque. La tombe la plus creuse du cimetière est celle où j'irai dormir. Au bout de la péninsule, un homme tend les bras vers le golfe, les geais bleus s'y poseront avant la traversée.
La goutte panacée
Une goutte de condensation perle sur le plafond au dessus de ma tête. Elle s'allonge et s'allonge, elle ne tombe jamais, elle ne fait que s'allonger. Elle perle jusqu'au plancher. C'est une colonne de goutte. C'est une chute interminable. Le plancher s'imbibe et s'inonde. Le bois gonfle et gonfle. Le bois gonfle comme une miche de pain. Des trous s'ouvrent et des mulots en sortent apeurés, les pauvres mulots. L'eau est forte, l'eau est froide. L'eau coule sur le ventre d'une femme, l'eau coule sur le ventre d'une mère. L'eau d'en face coule sur les fronts. L'eau d'à côté coule sous les ponts. La mienne perle du plafond en stalactite liquide, lentement comme une promenade.
La panique
J'ai besoin d'un baiser d'ange, sur mon front mouillé de l'eau d'en face. Je prierai s'il le faut mon père envoyez moi les anges vous les connaissez vous leur parlez toujours je le sais je vous vois mon père s'il le faut je prierai voyez vous l'eau qui coule lentement comme une promenade mon père les mulots courent dans la cuisine le rôti cuit toujours mon père soupez avec nous s'il le faut je prierai toujours aux anges jusqu'à perdre le souffle et la raison mon père.
Je vous le promets, vous lez connaissez, envoyez-les mon père avant que le coeur me sorte par la bouche.
Un rôti cuit dans le poêle, en haut de l'escalier ça sent le rôti. Je suis couché par terre et mes cils battent comme les ailes d'un geai bleu blessé, sur les palissades de la ville orange. L'oracle de la tour du nord est seul comme le curé. Les geais bleu volent sur des miles à la ronde, sifflant la douleur de l'équivoque. La tombe la plus creuse du cimetière est celle où j'irai dormir. Au bout de la péninsule, un homme tend les bras vers le golfe, les geais bleus s'y poseront avant la traversée.
La goutte panacée
Une goutte de condensation perle sur le plafond au dessus de ma tête. Elle s'allonge et s'allonge, elle ne tombe jamais, elle ne fait que s'allonger. Elle perle jusqu'au plancher. C'est une colonne de goutte. C'est une chute interminable. Le plancher s'imbibe et s'inonde. Le bois gonfle et gonfle. Le bois gonfle comme une miche de pain. Des trous s'ouvrent et des mulots en sortent apeurés, les pauvres mulots. L'eau est forte, l'eau est froide. L'eau coule sur le ventre d'une femme, l'eau coule sur le ventre d'une mère. L'eau d'en face coule sur les fronts. L'eau d'à côté coule sous les ponts. La mienne perle du plafond en stalactite liquide, lentement comme une promenade.
La panique
J'ai besoin d'un baiser d'ange, sur mon front mouillé de l'eau d'en face. Je prierai s'il le faut mon père envoyez moi les anges vous les connaissez vous leur parlez toujours je le sais je vous vois mon père s'il le faut je prierai voyez vous l'eau qui coule lentement comme une promenade mon père les mulots courent dans la cuisine le rôti cuit toujours mon père soupez avec nous s'il le faut je prierai toujours aux anges jusqu'à perdre le souffle et la raison mon père.
Je vous le promets, vous lez connaissez, envoyez-les mon père avant que le coeur me sorte par la bouche.
Inscription à :
Articles (Atom)