Y fait noir noir tellement noir que même les yeux ouverts c'est comme si y'étaient fermés. C'est silence, un silence tellement silence qu'on ose pas respirer.
Tu t'endors tranquillement et j'essaie de faire de même. On vient de se décoller parce qu'il faisait trop chaud. T'es pire qu'un poêle à bois, pire qu'un million de degrés.
Tu t'endors, c'est fait, tu dors pour vrai. Je l'sais, ta respiration a changé. Elle est devenu plus forte, plus profonde. J'entends tes poumons se gonfler, ton coeur tombe sur le pilote automatique et étrangement tes yeux ne sont pas totalement fermés. J'ai toujours trouvé ça bizarre tu l'sais. Tes dents claquent parfois, tu te lèches le palet, tu tousses une ou deux fois, tu renifles, tu répètes ce processus chaque fois que tu te tournes de bord. Tu gémis à quelques reprises, tu t'adresses aux personnages de tes rêves agités.
Je suis à quelques centimètres de toi et pourtant nous sommes dans deux univers différents, mélangés entre les fuseaux horaires, je crois.
Je regarde vers le plafond mais je ne le vois pas, je sais qu'il est là. Je pense à nous, plus tard, je pense à la maison que j'aimerais avoir. Je pense à la voiture dans laquelle on partirait, encore. Je pense à mes économies durement amassées, gagner sa vie est un drôle de concept, tu trouves pas?
Tu te tournes face à moi, je sens ton haleine dans mon cou, ça me chatouille un peu mais c'est correct. Tu te retournes de l'autre côté après quelques instants et tu tires la couverture avec toi. La nuit s'annonce longue, faut que j'me lève, écrire tout ça.
mardi 17 juillet 2012
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