Faisait un criss de bout que j'avais pas eu envie d'me faire du mal
Faudrait des tites pullules pour m'empêcher de capoter avec ça
Des tites pullules pour pas que j'caliss mon char full pine en sens inverse.
Ce serait marqué ça sur le pot, parce que je vis une grave situation.
Fuck all écrit rien depuis avril pis encore là les derniers textes disent toute la même affaire
Bah ouais je vis une grave situation. Trisse trisse, trisse en criss.
Ça fini tout le temps que j't'après compter mon change voir si je n'aurais pas assez pour m'acheter un paquet d'cloppes avant d'péter au frette. Être peintre j'te ferais des esquisses de fond de poche, des croquis de gencives qui saignent, des musées remplis avec des copies d'une peinture du musée rempli de copies de peinture de musée.
J'aurais pas assez d'idées pour te faire autre chose. Pas tu suite en tout cas, faudrait j'y pense, faudrait j'm'injecte une couple de shots de jameson dans l'fond d'la gorge, guérir mes amygdales avec des jus corrosifs de vieille tinque à fort de fond de frigidaire, faudrait j'fume des bats jusqu'à temps que j'vomisse d'la boucane.
Là j'te dis j'regardrais la lune longtemps, assis dans l'noir dans mon char qui pue. J'irais gratter ma guit un peu pis j'trouverais rien d'intéressant, j'enregistrerais ma voix en double pis j'la pannerais d'un bord pis d'l'autre j'me prendrais pour Elliott Smith pis un peu Nick Drake, j'me prendrais pour un osti de grand artiste, j'continuerais à croire que j'ai de l'avenir dans le monde de l'auto-esclavagisme.
Après toute ça, j'm'avouerais que la raison pour laquelle j'suis dans cet état là pour commencer c'est parce que j'ai scrappé ma vie en te mentant. Je vis une grave situation pis c'est vraiment d'ma faute en esti. D'valeur que j'aille trop peur de me manquer.
mercredi 26 août 2015
vendredi 13 février 2015
Douce
Où est passé cette lumière
Celle qui habitait au fond des tes yeux
Celle dont tu m'as fait cadeau
La fois qu'on a pris des photos de nous
Dans l'herbe haute au bord de l'eau
Le soleil tapait sur ta douceur
Sur tes épaules tachées de rousseur
Ce moment c'était le plus simple des moments
C'est maintenant que je comprends à quel point j'étais heureux
Quand je retrouve dans mon appartement
Quelques mèches de tes si beaux cheveux.
Celle qui habitait au fond des tes yeux
Celle dont tu m'as fait cadeau
La fois qu'on a pris des photos de nous
Dans l'herbe haute au bord de l'eau
Le soleil tapait sur ta douceur
Sur tes épaules tachées de rousseur
Ce moment c'était le plus simple des moments
C'est maintenant que je comprends à quel point j'étais heureux
Quand je retrouve dans mon appartement
Quelques mèches de tes si beaux cheveux.
jeudi 6 novembre 2014
Gimme Danger
Oh angel sexy angel my love baby girl blondie pulp tattoo lady sur le lit, coupe ma main lèche le sang sur le plancher. Ça te nourrira pendant le temps voulu. Je te donnerai mes galles à croquer, pliées comme des biscuits chinois. On prendra des photos de mon moignon à chaque jour voir comme il reste laid au fil du temps.
Ça ne m'empêchera pas de chanter, de me rouler en chest sur des bouteilles bières concassées.
Quand j'suis gentil trop longtemps ça m'rend fou. Je ne sais plus si je suis une fille ou un garçon.
Le sexe, le suicide, jouer de la guitare en souriant, la dépendance.
Refuser de dépendre et refuser de refuser de dépendre.
Dépenser tout son argent pour acheter des cigarettes. Payer le loyer en rouleaux de change qui manque des cennes dedans.
Ça ne m'empêchera pas de chanter, de me rouler en chest sur des bouteilles bières concassées.
Quand j'suis gentil trop longtemps ça m'rend fou. Je ne sais plus si je suis une fille ou un garçon.
Le sexe, le suicide, jouer de la guitare en souriant, la dépendance.
Refuser de dépendre et refuser de refuser de dépendre.
Dépenser tout son argent pour acheter des cigarettes. Payer le loyer en rouleaux de change qui manque des cennes dedans.
samedi 4 octobre 2014
Les brûlures de froid
T'as manqué notre slow.
T'étais j'sais pas où avec j'sais pas qui mais t'étais pas là.
C'tait un rêve que j'essayais déjà de ne plus rêver. C'tait un rêve bouillant, plus aride que tous tes criss de pays chauds.
J'dansais tout seul sous la boule disco pis j'regardais les autres s'aimer, plus tranquillement que ce que le mot tranquillement peut s'permettre de vouloir signifier en terme tranquillité. On parle ici de qualité exceptionnelle de tranquille. Une paix si forte qu'elle devenait sans le vouloir beaucoup plus douloureuse que toutes les guerres.
Et tout semblait s'additionner, les coups de coeurs en contretemps, mes trop nombreuses syncopes nocturnes. Ne penser qu'à toi pendant que mes organes meurent. J'me sentais fondre en goudron comme une toppe au soleil pis j'aimais ça sentir la marde de gars tout seul envahir mon espace parce que pourquoi laver tout ça quand dans l'fond ma marde dérange personne même pas moi j'suis crotté comme d'la chiasse mais m'dérange pas y'a personne pour me sentir pis m'dire que j'devrais donc m'laver j'sens l'criss c'est quasiment gênant.
Faque j'm'enfonce dans mes regrets. D'être tombé sur la défensive. Avoir pensé que peut-être que, que peut-être ci que peut-être ça, que peut-être oui que peut-être pas.
J'voudrais juste oublier que j'étais avec personne ce soir là quand la toune est partie. Pis que j'ai regardé le ciel en m'disant que c'était pour toi et moi ce moment là. Pas pour moi et toi.
J'm'ennuie de partager même si ça m'arrive jamais d'avoir le feeling que c'est nécessaire. M'en caliss du monde, j'ai rien à vous dire. Mais toi t'es pas du monde.
J't'aurais dansé ça les hanches pognées dans l'écorce, le coeur qu'y'essait de s'déprendre de son cocon de cholestérol.
Partir voler sur tes grandes ailes, jusque trop haut dans l'vent si fort, frette, là où la grêle a pas encore fondu. Soudain, aveugle. C'est la neige brûlante de l'amour qui m'a frosté din cils.
Tu m'as tombé dans l'oeil plus fort que la plus maudites des poussières.
Pis j'comprends pas encore pourquoi les brûlures de froid font toujours plus mal que les brûlures de chaud.
T'étais j'sais pas où avec j'sais pas qui mais t'étais pas là.
C'tait un rêve que j'essayais déjà de ne plus rêver. C'tait un rêve bouillant, plus aride que tous tes criss de pays chauds.
J'dansais tout seul sous la boule disco pis j'regardais les autres s'aimer, plus tranquillement que ce que le mot tranquillement peut s'permettre de vouloir signifier en terme tranquillité. On parle ici de qualité exceptionnelle de tranquille. Une paix si forte qu'elle devenait sans le vouloir beaucoup plus douloureuse que toutes les guerres.
Et tout semblait s'additionner, les coups de coeurs en contretemps, mes trop nombreuses syncopes nocturnes. Ne penser qu'à toi pendant que mes organes meurent. J'me sentais fondre en goudron comme une toppe au soleil pis j'aimais ça sentir la marde de gars tout seul envahir mon espace parce que pourquoi laver tout ça quand dans l'fond ma marde dérange personne même pas moi j'suis crotté comme d'la chiasse mais m'dérange pas y'a personne pour me sentir pis m'dire que j'devrais donc m'laver j'sens l'criss c'est quasiment gênant.
Faque j'm'enfonce dans mes regrets. D'être tombé sur la défensive. Avoir pensé que peut-être que, que peut-être ci que peut-être ça, que peut-être oui que peut-être pas.
J'voudrais juste oublier que j'étais avec personne ce soir là quand la toune est partie. Pis que j'ai regardé le ciel en m'disant que c'était pour toi et moi ce moment là. Pas pour moi et toi.
J'm'ennuie de partager même si ça m'arrive jamais d'avoir le feeling que c'est nécessaire. M'en caliss du monde, j'ai rien à vous dire. Mais toi t'es pas du monde.
J't'aurais dansé ça les hanches pognées dans l'écorce, le coeur qu'y'essait de s'déprendre de son cocon de cholestérol.
Partir voler sur tes grandes ailes, jusque trop haut dans l'vent si fort, frette, là où la grêle a pas encore fondu. Soudain, aveugle. C'est la neige brûlante de l'amour qui m'a frosté din cils.
Tu m'as tombé dans l'oeil plus fort que la plus maudites des poussières.
Pis j'comprends pas encore pourquoi les brûlures de froid font toujours plus mal que les brûlures de chaud.
vendredi 19 septembre 2014
Lazuli
La plus grande tristesse de ne pas s'aimer soi-même, c'est souvent de ressentir un amour utopique pour ceux qu'on voudrait être.
vendredi 15 août 2014
Du sirop pour mon rhume
La musique a débouché mon nez comme un sirop pour le rhume.
J'étais assis, première rangée, la table juste en avant des caisses de sons. Le chanteur avait pesé sur le piano, tout doucement. Mon mal était parti, mes reniflements, mes joues pluvieuses avaient séchées, prises par le vent des rumeurs. Il chantait comme un vieux disque, il se balançait sur son banc de bois en pressant ses pieds sur les pédales. Il laissait résonner le son plus loin que ce que la grange pouvait se permettre de résonances. Ça coûtait cher d'écho, on manquerait de sustain avant la fin de l'hiver mais au moins on aurait un belle sourdine neuve pour couper la note, une fois la fin venue.
Il chantait comme un vieux disque, plein de poussière en plus. Sa voix cassait comme de la porcelaine au plancher. Elle coupait la mousse de ma bière, elle dévissait lentement les visses qui rattachaient les poutres de la bâtisse ensemble. Tout aurait pu s'effondrer, en pleine campagne, personne n'aurait entendu et ç'aurait été parfait comme ça. Nous aurions pu mourir heureux d'avoir été les derniers à entendre la voix de cet ange morose et à voir les soubresauts intraveineux du folk lui sortir des doigts, lui donner cette agilité à passer d'une corde à l'autre par dessus la caisse usée de sa guitare, tout en chantant nombre de mots.
J'aurais tout donné pour qu'il soit bientôt voisin, l'entendre jouer la nuit, mon corps collé au mur pour faire l'amour aux vibrations. Sentir les basses du piano me chatouiller le bout du nez. Finalement m'endormir dos à dos avec les ondes, dans la chaleur et la sueur de la joie.
Depuis, j'ai compris que si je pouvais un jour être amoureux de nouveau, ce serait avec cette musique et rien d'autre.
J'étais assis, première rangée, la table juste en avant des caisses de sons. Le chanteur avait pesé sur le piano, tout doucement. Mon mal était parti, mes reniflements, mes joues pluvieuses avaient séchées, prises par le vent des rumeurs. Il chantait comme un vieux disque, il se balançait sur son banc de bois en pressant ses pieds sur les pédales. Il laissait résonner le son plus loin que ce que la grange pouvait se permettre de résonances. Ça coûtait cher d'écho, on manquerait de sustain avant la fin de l'hiver mais au moins on aurait un belle sourdine neuve pour couper la note, une fois la fin venue.
Il chantait comme un vieux disque, plein de poussière en plus. Sa voix cassait comme de la porcelaine au plancher. Elle coupait la mousse de ma bière, elle dévissait lentement les visses qui rattachaient les poutres de la bâtisse ensemble. Tout aurait pu s'effondrer, en pleine campagne, personne n'aurait entendu et ç'aurait été parfait comme ça. Nous aurions pu mourir heureux d'avoir été les derniers à entendre la voix de cet ange morose et à voir les soubresauts intraveineux du folk lui sortir des doigts, lui donner cette agilité à passer d'une corde à l'autre par dessus la caisse usée de sa guitare, tout en chantant nombre de mots.
J'aurais tout donné pour qu'il soit bientôt voisin, l'entendre jouer la nuit, mon corps collé au mur pour faire l'amour aux vibrations. Sentir les basses du piano me chatouiller le bout du nez. Finalement m'endormir dos à dos avec les ondes, dans la chaleur et la sueur de la joie.
Depuis, j'ai compris que si je pouvais un jour être amoureux de nouveau, ce serait avec cette musique et rien d'autre.
mardi 12 août 2014
Fraterniser avec l'ennui
Fraterniser avec l'ennui
À force de rembobinages
Des p'tits souvenir sur le 10 pouces
Qui me patrouillent comme une milice
Les grands chevaux font face aux vents
Me traînent par terre, nu dans la brousse
La pire traitresse c'est cette terre
Qui me salit à chaque jour
Sur les départs et le salut
Des équipiers qui lâchent tout
Qui lancent au loin leur moindre doute
J'en bave j'en mange j'exagère pas.
À force de rembobinages
Des p'tits souvenir sur le 10 pouces
Qui me patrouillent comme une milice
Les grands chevaux font face aux vents
Me traînent par terre, nu dans la brousse
La pire traitresse c'est cette terre
Qui me salit à chaque jour
Sur les départs et le salut
Des équipiers qui lâchent tout
Qui lancent au loin leur moindre doute
J'en bave j'en mange j'exagère pas.
Inscription à :
Articles (Atom)